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Saison 3 de Ten by Fotolia – Lucia Giacani et Mateusz Chmura



« Clean inside », une œuvre qui denonce la dictature du corps sain

« Jusqu’ou sommes-nous prets a aller pour avoir un corps sain »… Tel est le fil rouge de cette création commune, intitulee « Clean inside ».

Selon les artistes, dans un monde ou medias, medecins et politiques dictent notre quotidien, le mode de vie « sain » est devenu la nouvelle religion et les messages de sante publique sont marteles comme des principes de vie.

« La confession et la priere sont remplacees par des detoxifications et des regimes. Le tout au nom d’un lavage de notre corps qui le debarrassera de l’influence d’un environnement pollue », precise MatCloud.

« Maintenant, nous vivons dans un monde ou meme nos interieurs sont soumis au jugement d’autrui », ajoute la photographe italienne.

Cette course a la proprete « interne », vers une aseptisation totale de notre etre, est representee ici par les organes totalement nettoyes presentes aux yeux de tous. « Dans une culture ou l’on est ce que l’on mange ou ingere, le protagoniste de notre œuvre souffre, comme un martyr, tout en montrant ses organes parfaitement propres au monde, comme un badge ou une medaille de piete, comme un Sacre-Cœur », nous dit Lucia.

Pour arriver a cette image qui donne une impression de papier glace, MatCloud a beaucoup utilise le systeme de superpositions de textures : « j’aime donner a mes creations un aspect argentique, j’ajoute donc un filtre creant un flou de l’objectif, je cree une aberration chromatique par superposition de chaines graphiques RGB sur Photoshop. J’ajoute aussi de la poussiere sur la texture de l’objectif et la couche superieure ».

Des talents parfaitement complementaires

Ces deux artistes, issus de deux pays differents, ne parlaient pas la meme langue. « La communication, par definition, aurait pu etre difficile des le debut, nous confie Matcloud. Cependant, on s’est rendus compte qu’on a tous les deux etudie le Design Industriel. Nous avons donc trouve un terrain commun auquel se referer rapidement… Et il s’est avere qu’on s’est tres bien entendus ». Pour Lucia, cet evenement artistique a ete l’opportunite de trouver la bonne personne pour aller au bout de ses projets : « Lorsque j’ai ete invitee a rejoindre la collection TEN, j’avais deja un projet en tete, mais il a ete mis en stand-by car j’ai realise que j’avais besoin d’un artiste 3D. TEN m’a offert l’occasion parfaite au moment parfait ».

Cette difference culturelle s’est averee etre une veritable force dans ce projet. Selon l’artiste polonais, cet echange d’experiences et de techniques autour d’un projet commun permet d’ « atteindre un niveau de creativite completement different. Ca peut etre extremement inspirant ».

Une chose est sure, cette premiere collaboration ne sera pas la derniere. « A travers ce projet, Lucia et moi avons eu d’autres idees que nous souhaiterions developper dans le futur et nous avons hate de nous y mettre », conclut MatCloud.

Télécharger le PSD sur TenByFotolia

Lucia Giacani et Mateusz Chmura fotolia

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Eo6NYijiLnI[/youtube]

Interview de la photographe italienne Lucia Giacani

###### Part 1 : PERSONNALITE ET PARCOURS DE L’ARTISTE (Portfolio)

1. Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours ?

Je m’appelle Lucia Giacani, je suis photographe de mode freelance à Milan.

Je suis arrivée à Milan il y a sept ans, et sans connaître personne au départ, j’ai réussi à constituer une bonne équipe de professionnels avec qui je travaille toujours occasionnellement aujourd’hui. Après avoir fait le grand saut et déménagé dans une grande ville, j’ai vite eu l’occasion de travailler avec une série de magazines indépendants qui m’ont aidé à construire un corpus d’œuvres intéressant pour mon portfolio. Le portfolio et ma détermination m’ont permis de commencer à travailler pour Vogue Pelle, Vogue Gioielli et Vogue Accessory. Dans le monde très concurrentiel de la photographie de mode, il est plutôt rare de travailler pendant si longtemps pour de tels titres et c’est avec beaucoup de fierté et de gratitude que je peux déjà regarder en arrière vers cette première partie de ma carrière.

Après être apparue dans les publications Conde Nast, j’ai pu beaucoup voyager. Les missions ont commencé à arriver depuis d’autres pays que l’Italie. Les projets à Londres, Dubai ou Hong Kong décollaient littéralement. L’année dernière, j’ai eu le plaisir de faire des séances photos pour le magazine Harrod’s et j’ai récemment photographié pour le magazine Glamour Italie.

Je viens d’une petite ville médiévale du centre de l’Italie qui s’appelle Jesi. La photographie était une passion pour mon père, je suis la plus jeune de la famille et la seule à m’y être intéressée. J’ai reçu un appareil photo automatique compact en cadeau lors de ma première communion, c’est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à vivre des expériences exceptionnelles avec la photographie. Mais ce qui a vraiment entraîné mon développement photographique (jeu de mot intentionnel) était, pendant mes années adolescentes, de sortir pour me rendre dans des lieux abandonnés des environs de Jesi pour photographier des amis tout en étant déguisés. Ensuite je suis partie pour étudier les langues à Bologne, puis le design industriel à Rome où j’ai suivi un cours du soir de photographie en noir et blanc à Trastevere. Après la fin de mes études, je suis retournée à Jesi où j’ai trouvé du travail à temps partiel dans un studio photo commercial.

2. Comment définiriez-vous votre style ?

Ma vision créative n’est pas spécifiquement italienne, bien que je la considère typiquement féminine. J’essaie de représenter mon ressenti intérieur à certains moments de ma vie et j’essaye toujours de mettre une part de « moi » dans les tirages. Ainsi, cela nécessite souvent une recherche intérieure et personnelle. Je pense aussi que l’on peut voir une maturité ou une progression dans mon travail. Le lien entre toutes mes photos est le surréalisme et l’inconscient.
3. Quelles sont vos influences ?

Le symbolisme, l’expressionisme et le surréalisme. Mais également Francesca Woodman, Steven Klein et Tim Walker.

4 . En quoi vos origines et la culture de votre pays vous ont-elles influencée ?

Malheureusement beaucoup de choses vont mal en Italie. La corruption, le népotisme et la bureaucratie sont monnaie courante. Heureusement, toutefois, la ‘culture’ n’est pas vue comme étant touchée par ces phénomènes. Grandir dans un pays peut vous faire adopter un certain mode de pensée. J’aime penser que l’Italie m’a donné dugoût, mais aussi le besoin et l’envie de me battre, de ne rien prendre pour acquis, d’être déterminée et tenace.
5. A votre avis, quelles sont les qualités requises pour être photographe / designer ?

La créativité, l’innovation et la ténacité.

6. Pourquoi avez-vous rejoint le projet TEN ?

J’ai été invitée et j’avais déjà un projet en tête, mais il a été mis en stand-by car j’ai réalisé que j’avais besoin d’un artiste 3D. TEN m’a offert l’occasion parfaite au parfait moment.

7. Travaillez-vous actuellement à deux, comme dans ce projet ?

Oui, avec un styliste, un directeur artistique, un directeur de magazine et même parfois avec des clients. Toutefois, même s’il m’arrive d’agrandir l’équipe (jusqu’à 15 personnes) généralement, le travail et la créativité viennent de moi et les autres personnes donnent des idées.

8. Quels messages, émotions ou idées vouliez-vous faire passer à travers votre création ? Et quelle était la motivation derrière ce choix ?

Le thème représente pour moi une façon d’exprimer les choix de vie extrêmes et bizarres qui ont pris un tour quasi-religieux ou même puritain dans notre société, où recycler est le nouveau catholicisme, où si vous fumez en public, vous êtes considéré comme une sorte de tueur en série, où vous payez pour vous torturer dans des salles de sport. Avant, l’absolution de vos péchés par la confession ou la prière suffisaient à vous garder « propre à l’intérieur », maintenant nous vivons dans un monde où même nos intérieurs sont soumis au jugement d’autrui. Ce projet souligne l’étape suivante. Dans une culture où l’on est ce que l’on mange ou ingère, le protagoniste de mon œuvre souffre, comme un martyr, tout en montrant ses organes parfaitement propres au monde, comme un badge ou une médaille de piété, comme un Sacré-Cœur.

###### Part 2 : Partie technique

9. Quels sont vos outils ou équipements préférés ou indispensables (appareils, logiciels…) ?

J’utilise les appareils photos Canon et Adobe Photoshop.

10. Pouvez-vous décrire en quelques lignes vos méthodes de travail habituelles ?

Développer une idée, esquisser une disposition, trouver la meilleure équipe.

Séance photo. Postproduction, envoi du travail.

11. Vos outils et méthodes de travail ont-ils été différents pour TEN ? Si oui, en quoi ?

Oui, d’habitude je ne passe pas par une étape de postproduction si dense.

12. Pouvez-vous nous donner quelques « astuces » concernant votre travail et les techniques que vous avez utilisées pour cette création ?

Mon astuce réside à travailler en équipe et d’avoir les idées claires pendant tout le processus de production.

Lucia et Chmura

Interview du designer polonais Mateusz Chmura

###### Part 1 : PERSONNALITE ET PARCOURS DE L’ARTISTE

1.Peux-tu te présenter et présenter ton parcours ?

Je suis designer graphique indépendant et artiste numérique, basé à Varsovie, en Pologne. Je travaille dans ce domaine depuis deux ans maintenant. Après avoir été diplômé de l’Académie des Beaux-Arts, j’ai suivi des études en design industriel, un domaine que j’ai choisi parce que je pense que c’est  une discipline multidisciplinaire qui combine d’autres domaines des arts. J’apprécie autant la 2D que la 3D et j’aime combiner et faire fusionner plusieurs techniques (photographie/images de synthèse/croquis/ beaux-arts/sculpture) pour parvenir à une expression tangible d’idées intangibles.

 2. Quel est le mot qui te définit le mieux?

Mon nom de famille cloud signifie nuage en anglais. Parfois, j’aime me retrouver au-dessus de tout, quelque part entre le royaume de la réalité dans lequel nous vivons et l’infinité de l’univers. Un peu comme les nuages…Plus sérieusement, je pense que je suis un perfectionniste.

3. Comment définirais-tu ton style?

Comme quelque chose entre la réalité et le pays des merveilles.

Je prends des ingrédients de ces deux mondes pour créer mes propres visions. Parfois, je vise l’élégance et la sophistication. A d’autres moments, je me décide pour des choses qu’on pourrait définir comme rudes et effrayantes, ou encore amusantes. Je suis plutôt flexible. Je choisis les styles que je veux suivre en fonction de l’effet que je veux atteindre ou des émotions que je voudrais évoquer.
4. Est-ce que tes origines et la culture de ton pays t’ont influencé ? Comment ?

J’ai grandi entouré de décorations magiques : les éléments et accessoires scéniques de l’Opéra National de Varsovie où mon père travaille a eu un énorme impact sur mon imagination et ma créativité depuis que je suis tout petit. Encore aujourd’hui, j’y puise mon inspiration, lorsque je vais faire un tour dans les coulisses.

Je suis né et j’ai grandi dans une ville, donc au travers de paysages citadins.  La jungle urbaine et la culture pop mis en contraste avec la fascination que j’ai pour le côté sauvage de Mère Nature font partie de mes autres sources d’inspiration préférées.


6. Selon toi, quelles sont les qualités nécessaires à un photographe ou un designer?

Plusieurs traits de caractère ont leur importance. Je pense notamment à l’ouverture d’esprit, la créativité, la possibilité de sortir des sentiers battus. Mais généralement, un bon designer ou un bon photographe doit être un observateur attentif de son environnement. Parce qu’en tant que designer, on doit concevoir, créer, aller plus loin que « la manière dont on voit les choses »,  rechercher de nouveaux chemins, de nouvelles manières de penser. Il m’arrive souvent de rencontrer des difficultés. Mais on ne doit jamais abandonner, il faut tout simplement trouver la meilleure façon de donner corps à ses idées.

Ça doit peut-être paraître un peu fou, mais ce petit grain de folie est aussi une grande qualité.

Un peu de folie et un esprit casse-cou donnent envie de s’amuser et de développer ses compétences.

TEN CREATION

7. Pourquoi as-tu rejoint le projet « TEN » ?

La réponse est : pourquoi je ne rejoindrais pas le projet TEN ?…

C’est un grand honneur pour moi de rejoindre la Collection et de me retrouver parmi ces grands artistes.

Cette saison met en lumière  le travail en commun de deux artistes qui fusionnent leurs compétences.
Travailler avec un photographe professionnel, comme Lucia Giacani, est une opportunité que je ne pouvais pas refuser.

8. D’habitude, tu travailles à deux, comme pour ce projet?

Habituellement, je travaille seul et j’aime me charger personnellement de tous les petits détails de mes projets. Mais ça ne me dérange pas de collaborer avec d’autres artistes. On apprend beaucoup des échanges d’expérience et notamment lorsque cet artiste vient d’un autre milieu, avec des idées et des techniques différentes mais avec qui tu partages la même passion. Tu peux alors atteindre un niveau de créativité complètement différent. Ça peut être extrêmement inspirant.

9. Comment s’est passé la collaboration avec la photographe Lucia  (réflexion, partage des tâches, organisation, communication…) ?

Travailler avec Lucia a été une superbe expérience pour, c’est sûr.

On parle des langues maternelles différentes, donc la communication, par définition, aurait pu être difficile dès le début. Cependant, on s’est rendu compte qu’on a tous les deux étudié le Design Industriel. Donc on a trouvé un terrain commun auquel se référer rapidement…

Et il s’est avéré qu’on s’est très bien entendu.

Nous avons commencé à discuter, échanger des idées sur la manière de montrer chaque organe et quelle partie nous devions exposer sur chaque photo. Nous avons réalisé de nombreux croquis ensemble après avoir consulté des images d’anatomie.

Nous avons aussi travaillé avec un mannequin anatomique dont on peut séparer les parties du corps. Nous l’avons peint en blanc pour faire des essais photo.

Cela a été très utile pour moi, étant donné que je voulais les recréer à partir de rien sur Zbrush et pouvoir personnaliser les couleurs, lumières, réflexions etc…

10. Qu’est-ce que le thème imposé t’a inspiré?

J’ai toujours été fasciné par le fonctionnementdu corps humain, donc j’ai adoré l’idée dès le départ.

L’idée de présenter d’une manière si étrange les organes à l’intérieur d’une belle femme, avec un message très fort au-dessous de cette image glamour et élégante m’a vraiment séduit.

A travers ce projet, Lucia et moi avons eu d’autres idées que nous souhaiterions développer dans le futur et avons hâte de nous y mettre.

11. Quels messages, émotions ou idées aviez-vous l’intention de transmettre au travers de votre création ? Et quelle était la motivation derrière ce choix ?

Lucia a eu cette belle idée artistique et quasi-religieuse du « être propre à l’intérieur » inspirée par les choix de vie extrêmes que les gens font, comme par exemple manger uniquement de la nourriture bio, arrêter de fumer et nous torturer dans des salles de sport…

La confession et la prière sont remplacées par des détoxifications et des régimes. Le tout au nom d’un lavage de notre corps qui le débarrassera de l’influence d’un environnement pollué.

C’est aussi parce que de nos jours, même nos intérieurs se trouvent soumis au jugement. Mon rôle était de créer des éléments internes humains en 3D et de les rendre le plus réel possible.

Nos organes internes sont en réalité un peu horribles et visqueux. Néanmoins,  je voulais les présenter comme étant élégants et beaux, comme s’ils étaient des sculptures de marbre.

Et plus spécialement le cœur que je voulais faire ressembler à un joyau.

Mes rendus définitifs sont donc d’un blanc pur, propre, impeccable comme une petite céramique avec une touche organique et délicate. En fait, cela va devenir une série. Donc préparez-vous à voir d’autres images arriver bientôt !

###### Part 2 : Partie technique

12. Quels sont tes outils ou équipements préférés (appareils, logiciels…) et pouvez-vous décrire vos méthodes de travail habituelles en quelques lignes?

J’aime mélanger diverses techniques et créer de nouvelles expériences.

Beaux-arts + maillage numérique ? Par exemple

Quand une idée me vient, je pense d’abord à la technique que je devrais utiliser pour l’illustrer le mieux possible. Stylo et papier sont toujours pratiques, mais bien souvent, j’utilise directement un logiciel de 3D.

J’opte pour des programmes différents dans des buts différents : Rhino ou Modo pour concevoir des produits, Zbrush pour des formes plus organiques. Je fais des rendus sur Zbrush et/ou Keyshot. Après cela, toutes les images atterrissent sur Photoshop pour leur apporter une touche finale. Avec ces outils simples et pourtant puissants, mes idées peuvent prendre vie.

13. Est-ce que tes outils et ta méthode de travail ont été différents pour TEN ? Si oui, comment ?

Ma méthode de travail, non. Mais le fait de travailler dans un vrai studio, oui car j’ai eu l’occasion de travailler avec de nouveaux outils. J’ai travaillé sur la tablette Cintiq 24’ de Wacom,et, je dois l’avouer, elle me fait complètement vivre une nouvelle expérience et elle permet d’élargir le choix des possibilités de création tant pour Photoshop que pour un logiciel de 3D. Elle m’a littéralement donné la possibilité de toucher mes modèles en 3D, les faire tourner, les dessiner et les sculpter directement sur l’écran, en les touchant simplement. Je dois admettre que cela a réellement amélioré mon rythme de travail. La technologie devient  vraiment impressionnante.

14. Conseils et astuces

La première chose importante quand on fait un photomontage est de comprendre le sens de la lumière dans la photo d’origine. Ensuite, il faut créer ou faire coïncider la lumière dans le même sens pour fabriquer une image plus authentique.
Lorsqu’on travaille avec des logiciels CGI, généralement les images sont parfaitement claires, et, puisque j’aime donner à mes créations un aspect argentique, j’ajoute donc un filtre créant un flou de l’objectif, je crée une aberration chromatique par superposition de chaines graphiques RGB sur Photoshop.

J’ajoute aussi de la poussière sur la texture de l’objectif et la couche supérieure.

Cependant, si on veut que l’image soit nette, utiliser le filtre passe-haut est toujours une bonne idée.

Lorsque je prépare des rendus de modèles en 3D, je fabrique généralement deux rendus avec des matériaux, des ombres, des réflexions, un environnement différents. Je les mélange sous forme de couches sur Photoshop pour parvenir au résultat voulu.

Ce ne serait pas facile ou même possible à faire avec un seul rendu uniquement.



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